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POULS DES TROIS ZONES DU "SHANG HAN LUN"

  • 2 juin 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 juin 2024

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"Technique de prise de pouls pragmatique et facile à apprendre !!"

 

   Aujourd'hui, plus que jamais, nous observons un grand nombre de personnes passionnées, motivées et curieuses pour consulter en médecine chinoise, et nous nous en réjouissons. Comme vous le savez sûrement, le praticien en médecine chinoise vous posera un ensemble de questions, il vous prendra également les pouls chinois. Si vous lui posez la question de savoir ce qu'il palpe sous ses doigts, il est probable qu'il ne sache pas vous l'expliquer clairement et il ne faudra pas lui en vouloir. En effet, la prise des pouls comme elle est enseignée habituellement demande au minimum cinq années de pratique auprès d'un médecin chinois expérimenté pour arriver à sentir des informations pertinentes.

     Je vais, à présent, vous parler de la prise des pouls en médecine chinoise.

 

I- État physiologique et nature de la pathologie


    La prise des pouls en médecine chinoise permet de recueillir des informations sur l'état physiologique du patient afin de diagnostiquer la nature de la pathologie. Ainsi, dans le « Shang Han Lun », ZHANG Zhongjing utilise un style d'écriture direct en mentionnant les symptômes et, en fonction de ces derniers, il nous dicte la formule la plus pertinente. En fait, c'est en fonction de la physiopathologie du patient qu'il choisit la formule la plus appropriée au cas rencontré. Cependant, il ne décrit pas cette physiopathologie dans son ouvrage mais mentionne uniquement les symptômes. Pourquoi en est-il ainsi ?

Cette manière d'écrire est facile à comprendre. En procédant comme cela, il n'est pas utile de comprendre la physiopathologie du patient, il faut juste respecter les symptômes pour pouvoir prescrire une formule adaptée à son tableau clinique.

     Si ZHANG Zhongjing avait réellement expliqué la physiopathologie de ces cas cliniques, il est probable qu'aujourd'hui nous ne puissions pas utiliser son formidable traité.

Autrefois, une grande partie des acupuncteurs eux-mêmes pratiquaient des exercices de Dao Yin 导引 [Guider le Qi] et certains avaient la capacité à utiliser la vision intérieure. Afin de transmettre ce savoir pour qu'il perdure à jamais, le maître invitait son disciple à vivre chez lui, ils mangeaient et habitaient ensemble, le disciple suivait l'ensemble des consultations de son maître et profitait également de ses enseignements sur le Dao 道 [Voie]. En fonctionnant ainsi, le disciple pouvait en un temps optimisé, comprendre la physiopathologie des atteintes en médecine chinoise. Or, aujourd'hui, pour la plupart d'entre nous, nous ne pouvons apprendre la médecine chinoise que par l'intermédiaire des oeuvres classiques qui nous ont été léguées. Parmi ces dernières, le « Huang Di Nei Jing » tient une place fondamentale.

 

II- Combiner la théorie à la clinique


En cette ère informationnelle, un grand nombre d'enseignants promulguent des cours sur le « Huang Di Nei Jing », en réalité cet ouvrage est un traité médical extrêmement pratique que les anciens nous ont laissé afin d'être efficace en clinique.

Cependant, avez-vous déjà vu ses enseignants utiliser les théories du « Huang Di Nei Jing » pour traiter des pathologies ? Si la réponse est négative alors, je ne comprends pas comment ils n'arrivent pas à utiliser une telle oeuvre orientée sur la pratique.

La société moderne n'est pas en manque d'enseignant pour prodiguer des cours sur les théories du « Huang Di Nei Jing » mais, trouver des personnes qui arrivent réellement à utiliser ses théories en clinique tout en obtenant des résultats probants sont nettement moins fréquents. La médecine chinoise n'est pas uniquement un système médical théorique mais aussi et surtout, une médecine pragmatique de terrain. ZHANG Zhongjing, SUN Simiao... lequel d'entre eux n'est pas un clinicien ?

En définitive, il est parfois difficile de comprendre la physiopathologie d'une atteinte néanmoins, les médecins savants en médecine chinoise nous ont légué des traités comme le « Huang Di Nei Jing », « Huang Di Wai Jing » afin de nous guider dans l'étude de la physiopathologie.

 

III- Intérêts des pouls des trois zones


Bien que certains classiques nous soient parvenus jusqu'aujourd'hui, pourquoi n'avons nous pas su leur attacher toute leur importance ? Regardons d'abord comment ZHANG Zhongjing en parle.

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